Pour qu’un objet puisse être vu, il faut qu’il soit éclairé. Pour un plongeur et en plus s’il devient photographe il est donc important de comprendre comment la lumière du soleil pénètre dans l’eau et se propage.
Un premier phénomène : la réflexion.
Une partie du rayon lumineux lorsqu’il rencontre la surface de l’eau, va être réfléchi comme dans un miroir et donc va être perdu pour le plongeur.
Un second phénomène : la réfraction.
Un rayon lumineux ne pénètre pas dans l’eau suivant la même direction que celle qu’il avait dans l’air. Il pénètre avec une déviation, un angle de réfraction.
Petite expérience (à l’inverse) : en plongée de nuit, si vous éclairez la surface depuis le fond avec une lampe, le faisceau lumineux ne traverse pas la surface si l’angle qu’il fait avec la verticale est supérieur à 48,5°. Le faisceau se réfléchit complètement.
Un troisième phénomène : la diffusion.
Elle est due aux particules contenues dans l’eau, la lumière rencontre de la matière et elle est déviée dans toutes les directions. Cela est particulièrement gênant en photographie car même un éclairage artificiel est inefficace, comme par exemple un phare allumé dans un brouillard dense.
Un quatrième phénomène : l’absorption.
 La lumière dite « blanche » réunie toutes les couleurs du spectre visible, chacune de ces tonalités est caractérisée par une longueur d’onde. Lorsqu’un rayon de lumière traverse l’eau, ces diverses composantes sont progressivement absorbées. Les rouges disparaissent vers 5 mètres, les oranges vers 10-15 mètres, les violets vers 20 mètres, les jaunes vers 15-25 mètres, les verts au-delà de 40 mètres pour ne laisser que les bleus.

En plus, notre œil n’est pas adapté à la vison dans l’eau. Nous voyons flou, c’est comme si nous étions hypermétrope. L’image se forme à l’arrière de la rétine et l’œil est incapable de faire la mise au point. Pour y remédier, le plongeur utilise un masque. Il se rajoute une poche d’air devant les yeux. La lumière traverse donc deux milieux différents : l’eau puis l’air. Au passage de l’un à l’autre les rayons sont déviés, on (re)parle donc ici du phénomène de réfraction. Cela a deux conséquences : il y a un grossissement de l’objet observé (facteur 1,33) et il y a un raccourcissement de la distance apparente. Les objets apparaissent rapprochés : la distance apparente est égale au ¾ de la distance réelle.
Le photographe qui pense faire une photo d’un gros poisson tout proche peut se retrouver avec la photo d’un petit poisson très loin perdu en plein bleu.

Corinne