Le poisson Ange de Mer Impérial ou  Pomacanthus imperator (Bloch, 1787) pour les plus scientifiques d’entre vous….

Les juvéniles et les adultes ont une livrée très différente :
- les juvéniles (8-12 cm) se caractérisent par des cercles concentriques blancs, bleus et noirs,
- les adultes ont les yeux masqués par une barre noire bordée de bleu. Le corps, de couleur bleu, comporte des bandes horizontales jaune vif. La caudale est entièrement jaune-orangé.

Sa taille moyenne se situe entre 20 à 30 cm pour atteindre une taille maximale de 35cm.

Il est carnivore, il se nourrit d’animaux fixés comme les éponges, les tuniciers ou les ascidies.

Il peut vivre au moins 15 ans et probablement beaucoup plus. Il se reproduit une fois par an. Il s’agit d’un poisson diurne. Farouche, il peut émettre des grognements audibles sous l’eau quand il est dérangé. Il est plutôt du genre solitaire, mais il peut se retrouver et évoluer en couple. Il est beaucoup plus rare de voir des bancs d’Ange de Mer Impérial, mais certains individus peuvent parfois former des harems. L’Ange de Mer Impérial est un poisson sédentaire et n’effectue aucune migration. Il s’est déplacé, sûrement petit à petit poussé par la promiscuité ou les courants car on le rencontre jusqu’en Nouvelle-Calédonie, voire Hawaï où il reste cependant très rare de le trouver.

Où pouvons nous le trouver ?
Indo-Pacifique, c’est-à-dire de la Mer Rouge aux îles Hawaii en passant par le sud du Japon et la Nouvelle-Calédonie. Côté Polynésie, il est absent des îles Marquises, nous pouvons donc dire que c’est une « Brel » comme disant le grand Jacques.
Les juvéniles habitent sous les surplombs ou les cavités des platiers récifaux peu profonds, des lagons et des passes. Les adultes vivent dans une grande variété d’habitats. Ils préfèrent les zones coralliennes riches des lagons profonds et des pentes externes. Ils sont souvent près des grottes, des surplombs ou des blocs rocheux. Il se trouve en général dans  moins de 30 m de profondeur, parfois jusqu’à 100 mètres. Il vit toujours à proximité du fond.

Il n’est pas pêché pour la consommation humaine, sa chair ayant mauvais goût et pouvant être toxique, c’est d’ailleurs la principale raison de sa survie pour le moment. Par contre, il est très recherché pour l’aquariophilie (vous savez ce que j’en pense), sa rareté et sa beauté en faisant une espèce onéreuse (ben voyons, à quand la taxe pour détention illégale d’animaux sauvages ???). Il s’acclimate assez facilement en aquarium où il accepte une grande variété de nourriture. Il est cependant très agressif et n’accepte aucun congénère dans le même aquarium. Pour ma part, je dirai que l’aquarium n’est d’ailleurs pas sa place et vous avez raison de préférer vouloir l’observer dans son aquarium personnel, la mer.

Il n’est pas répertorié comme espèce menacée car pour le moment personne n’a sorti de film d’animation sur ce poisson et que les petits américains ne souhaitent pas en avoir chez eux. C’est étrange que lors de la sortie des « Dents de la mer » ou « Jaws » pour les puristes, (film débile par ailleurs), personne n’a émis le souhait d’avoir chez lui un grand-blanc… !!!

ATTENTION !!!
Les deux épines à la base des opercules peuvent infliger des piqûres douloureuses.

Jean-françois

Sources et photos droits réservés: fishbase.org 2/2007
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